Le sauve-qui-peut ou la fin de règne imminente de Monsieur Ismaël Omar Guelleh...
Fortement contesté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ne supportant plus l’acharnement thérapeutique dont il fait l’objet à cause de sa démence vasculaire ischémique sous-corticale, le Président autoproclamé de Djibouti, Monsieur Ismaël Omar Guelleh n’est plus désormais que le cadavre d'un passé dépassé, en un mot une histoire de quelques semaines ou de quelques jours avant d’abdiquer définitivement…Rien ne lui semble favorable et les nombreux marabouts-tels des vautours autour de leur charognard-ne parviennent à inverser la tendance quant à sa situation sanitaire...
Il n’aurait plus de mainmise sur la situation et tiendrait surtout grâce au puissant propofol qui lui serait administré régulièrement. Dans ses quelques rares apparitions, on le voit transpirant et très soufflant,peinant à articuler les mots. Les défections seraient devenues nombreuses dans son propre camp et il ne s’appuierait plus que sur le dernier cercle restreint de la famille et du sous-clan, quelques-uns de ses cousins qui se refuseraient à croire à cette fin plus que jamais inéluctable.
Les fidèles d'entre les fidèles auraient déjà fait voyager, femmes et enfants, à l’étranger et se prépareraient de quitter le pays, à leur tour, le palais de Haramous devenu le palais de tous les soucis, le palais de toutes les souffrances, le palais de tous les maux de Djibouti et face aux signes de faiblesses et d’alertes devenus de plus en plus évidents, chacun d'entre eux craint désormais pour le sort qui risque de lui être réservé après Guelleh. L'après-Guelleh qui n'était qu'un rêve hier est désormais une certitude.
Ismaël Omar Guelleh n’aurait jamais imaginé connaître pareil sort après avoir prospéré quarante années de règne sans partage en étouffant toute opposition dans l’œuf et en programmant, dans l'impunité la plus totale, le génocide de son propre peuple sur le fondement de l’ethnofascisme qui caractérise son régime. Le promoteur de la médiocrité djiboutienne qui vit difficilement son agonie revoit la scène tel comme dans un film: Hasna, Hafez, Sahal, Arhiba, Yacin Yabeh, Omar Bouh, Camus, Karaf, Mohamed Yacin, Mohamed Hassan Diable, Le génocide Afar, les assassinats des Gadaboursis, Bernard Borrel du nom de ce magistrat français assassiné sous ses ordres à Djibouti sont les victimes qui viennent le hanter dans son sommeil et dans ses dernières heures. On ne peut rien imaginer de pire pour lui: il n’a plus de complices et certains de ses anciens acolytes ont dejà changé de camp et de costume pour espérer se faire une virginité politique au sein de l'USN mais trop tard, puisqu'ils ont été démasqués et leurs noms soigneusement transmis, par mes soins, à la Cour Pénale Internationale.
Le rejet massif dont Monsieur Guelleh fait l’objet fait partie de la fragilité dans les affaires humaines, de ces choses qu'il n'avait pas prévu, qui n'était pas à l'ordre du jour, et qui avait totalement échappé à l'ancien policier des moeurs, à cet accident de l'histoire devenu Président autoproclamé lorsqu'il était au faîte de sa puissance en se permettant de commettre toutes les bavures et les crimes les plus effroyables. Celà lui procurait une certaine jouissance et une toute-puissance qui ne faisait que l'enorgueillir.
Cette période est terminée. Il le sait et ses proches aussi au même titre que ceux qui se trouvent de l'autre côté de la rive, qui n'ont fait que changer le fusil d'épaule et qui pense que la nouvelle carapace de l'USN pourra leur procurer une certaine immunité: Comment un criminel de guerre comme Houdeidi pourra-t-il, par exemple, penser un seul instant qu'au nom de son engagement au sein de l'USN, le meurtre sauvage commis sur le Cadi de Randa, feu Ali Houmed Souleh lui sera pardonné? Comment un criminel de guerre comme Mohamed Djama Doualeh, le berger devenu colonel par la grâce de ces crimes à grande échelle pourra-t-il continuer de prospérer à Djibouti sans que ces actes monstrueux ne soient pas jugés devant une Cour Pénale Internationale?
Quant à Ismaël Omar Guelleh, il n’a plus désormais que sa propre famille et son sous-clan pour le soutenir et il réalise, le peu de temps qui lui reste, le peu de temps qu’il retrouve sa conscience, le peu de temps qu’il sort de son coma artificielle, toutes les inadmissibles et impardonnables erreurs qu’il a commises en se croyant protégé pour toujours et à l’abri de tout.
Cette protection, à toutes les échelles, est une chose qui ne lui est plus désormais acquise.
La fin d’une époque… et le début d’une nouvelle ère pour le peuple de Djibouti.
Houssein IBRAHIM HOUMED